Les enfants sont particulièrement affectés par l’impact des conflits armés. Ils sont victimes d’actes de recrutement et de participation aux hostilités, de meurtres ou d’atteintes à l’intégrité physique, d’actes de violence sexuelle, d’enlèvements ou de séparations de leurs familles. Tout en étant témoins d’actes de violence, les enfants sont aussi confrontés à des difficultés d’accès à des services indispensables à leur développement physique et mental tels que les soins de santé, l’éducation, le logement et l’alimentation.
Les conflits armés exacerbent ainsi la vulnérabilité des enfants. En complément du droit international des droits humains, le DIH prévoit des règles qui protègent les enfants dans les conflits armés afin que leurs droits fondamentaux soient préservés.
Lorsque l’enfant n’est pas membre de forces armées ou de groupes armés, il bénéficie de la protection générale qui revient à toute personne civile : il est protégé par principe contre toute attaque et doit être traité avec humanité. Il bénéficie en outre d’une protection spéciale : il doit faire l’objet d’un respect particulier, être protégé contre toute forme d’attentat à la pudeur et obtenir les soins et l’aide dont il a besoin du fait de son âge.
Le recrutement et la participation des enfants aux hostilités restent un enjeu préoccupant dans les conflits armés contemporains, même si de tels actes sont désormais interdits par les Protocoles additionnels de 1977 aux Conventions de Genève et le Protocole facultatif de 2000 concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés.
Ces dernières années, l’association de ces enfants à des groupes armés souvent qualifiés de « terroristes » a tendance à remettre en cause la protection spécifique dont ils jouissent et leur statut de victime, via l’adoption de mesures punitives telles que la détention, parfois dans des conditions peu conformes à leur dignité ou à leurs besoins spécifiques, et la poursuite en justice pour leur association à des groupes terroristes. Or, le DIH rappelle que ces enfants bénéficient toujours de la protection spéciale prévue par le DIH et que des mesures non judiciaires doivent être privilégiées afin de favoriser leur réadaptation physique et psychologique et leur réinsertion sociale.
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Fiche thématique du CICR « La protection juridique des enfants dans les conflits armés (2003)
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CICR, Enfants associés à des forces armées ou à des groupes armés, Genève, CICR, 2017
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