Les Belges pour plus d’humanité dans les conflits armés
A l’occasion du 70e anniversaire des Conventions de Genève, la Croix-Rouge de Belgique a demandé à l’institut Ipsos de sonder les perceptions des Belges sur la guerre, qu’il s’agisse de comportement des combattants, de torture, d’accès aux soins de santé et de connaissance des principes fondamentaux qui guident la conduite des hostilités. Des résultats à découvrir ici !
Les Belges attachés aux valeurs humanitaires défendues par le DIH…
Cette étude démontre que les Belges soutiennent dans leur ensemble l’existence du droit international humanitaire (DIH) pour limiter les effets néfastes des conflits armés, renforçant la conviction de la Croix-Rouge que ces règles restent pertinentes actuellement et qu’il est de la responsabilité de chacun·e , même en Belgique, de mieux les faire connaître pour asseoir leur légitimité au niveau international. Selon les résultats de cette étude, 9 Belges sur 10 sont par exemple d’accord que toute personne blessée ou malade a le droit d’être soignée pendant un conflit armé et ils sont 70% à penser que ces soins doivent être prodigués de tous les côtés du conflit.
… mais partagés sur sa capacité à limiter les effets néfastes de la guerre
Une partie minoritaire de la population considère néanmoins que le DIH est difficilement applicables dans certaines circonstances durant les conflits armés. Un Belge sur trois estime, par exemple, que cela fait partie de la guerre que les travailleurs humanitaires soient parfois blessés ou tués alors qu’ils donnent de l’aide dans les zones de conflit. Mais, même si seulement 35 % des Belges pensent que le DIH limite effectivement sur le terrain les effets néfastes de la guerre, la population exprime malgré tout à 62 % que cela a un sens d’imposer des limites à la façon de mener une guerre.
70 ans des Conventions de Genève, une opportunité à saisir
Sur base de ces résultats, la Croix-Rouge de Belgique tient à rappeler que le respect du DIH relève de la responsabilité des parties belligérantes, mais aussi de l’ensemble des Etats, dont la Belgique. Elle saisit l’occasion du 70e anniversaire des Conventions de Genève pour rappeler leur caractère universel et leur pertinence continue dans les conflits armés contemporains en vue de faire respecter la vie et la dignité humaines. Selon Julie Latour, experte en DIH à la Croix-Rouge de Belgique : « Le DIH n’est pas un ensemble de normes abstraites et obsolètes, c’est un outil pratique judicieux conçu pour être mis en œuvre sur les champs de bataille et pour servir de guide au sein de la triste réalité de la guerre. Il demeure pleinement pertinent pour répondre aux défis posés par les conflits armés contemporains. Minimiser son pouvoir protecteur présente le risque d’une banalisation de ses violations. »
Même la guerre a des limites
Les images des souffrances de la guerre qui sont présentes tout autour de nous dans les médias et sur les réseaux sociaux ont parfois tendance à nous laisser dans l’indifférence ou à renforcer un sentiment d’impuissance. Or, nous avons toutes et tous, dans la mesure de nos savoirs, de nos ressources et de nos capacités, en tant que citoyen ou professionnel, le pouvoir de faire entendre la voix de l’importance du respect du DIH. C’est la raison pour laquelle la Croix-Rouge de Belgique vous invite à consulter les résultats de l’enquête et de partager au maximum son contenu afin de contribuer positivement à la diffusion du DIH en Belgique et ailleurs. L’étude démontre en effet que plus la familiarité avec le DIH est importante, plus la conviction est ancrée que cela a un sens d’imposer des limites à la façon de mener la guerre !